Eaux de carrières. « Flocon bio » : produire des floculants naturels

Le 16/01/2015 à 12:13 par La rédaction

eauxLe projet labellisé par le pôle de compétitivité Dream et lauréat de l’appel à projets « Eco-industries 2011 » propose une solution opérationnelle, des perspectives de ventes et un partenariat avec un leader du traitement des eaux de carrières.

« Nous avons développé une solution opérationnelle pour traiter les eaux de carrières, sommes en cours de négociations pour la commercialisation de produits auprès de deux sites d’exploitation régionaux, et construisons une démarche partenariale avec un groupe français leader du traitement des eaux des carrières de granulats », résumait Hervé Noël, responsable projets de R&D, Géo-Hyd, aujourd’hui filiale de Antea Group, en conclusion de la réunion de clôture du projet « Flocon Bio » organisée début décembre.

En janvier 2012, les PME Géo-Hyd, Ecologistique (aujourd’hui Avenir Détergence), le BRGM et le groupe Suez Environnement lançaient le projet « Floculons Bio » avec pour objectif de « développer de nouveaux floculants à partir de produits renouvelables d’origines naturelles, alternatifs aux floculants de synthèse couramment utilisés (polyacrylamides). » Il visait en priorité les secteurs du traitement des effluents produits par les filières d’extraction de granulats, du traitement des eaux usées domestiques et des boues résiduaires. « L’Etat de l’art sur l’utilisation des floculants publié par Dream en septembre 2010 nous a permis d’identifier des marchés potentiels mais aussi d’établir le sourcing de nos floculants biologiques », précise Sylvain Humbert, responsable projets de R&D à Avenir Détergence. Les essais réalisés ont ciblé de nouvelles synergies entre les bio-polymères. Les formulations les plus efficaces pour traiter les eaux de carrières sont finalement des assemblages de gomme naturelle (acacias), de chitine fonctionnalisée (crustacés), d’amidon (extrait de pommes de terre, par exemple), ou encore d’alginates et autres polysaccharides.

« L’intérêt scientifique est incontestable », poursuit Maurice Save, ingénieur procédés du BRGM. « Nous avons identifié des paramètres environnementaux (composition et texture minérales, températures, conditions hydrodynamiques, etc.) conditionnant l’efficacité des floculants biologiques formulés dans le cadre du projet. » Une multitude de pistes de collaborations dans d’autres secteurs (mines de fer, pétrole, etc.) sont ouvertes. « Nous attendons avec impatience l’évolution de la réglementation européenne (Reach) concernant l’utilisation des floculants pétrochimiques qui ouvrira véritablement ce marché aux floculants biologiques », conclut Hervé Noël.