SFTA innove dans le conditionnement

Le 11/02/2011 à 15:44 par La rédaction
Photo du gérant de SFTA, Monsieur Lantoine
Christophe Lantoine, gérant de SFTA, a présenté son robot palettiseur, « capable d’atteindre une cadence de 1 800 sacs à l’heure et de supporter des charges allant jusqu’à 140 kg ».

SFTA Industrie vient de mettre au point un système de palettisation automatique qu’elle présentait lors de l’inauguration de ses ateliers à Saint-Méen-Le-Grand, près de Rennes, le 19 novembre dernier. La jeune société compte travailler principalement auprès des industriels de l’alimentation animale, qui représentent déjà plus de 50 % de son chiffre d’affaires.

SFTA industries (Société française de technologies appliquées à l’industrie) inaugurait ses nouveaux locaux le 19 novembre dernier à Saint-Méen-Le- Grand (35), où l’entreprise spécialisée en palettisation robotisée s’est installée depuis un peu plus d’un an. Le gérant et porteur du projet, Christophe Lantoine, annonce que « 50 % des clients appartiennent au secteur de l’alimentation animale », le reste de son portefeuille concernant la minoterie, les coopératives agricoles, la filière bois, l’industrie chimique, etc. Issu du monde de l’industrie automobile, Christophe Lantoine a également travaillé dans l’agroalimentaire en tant que directeur de production. Il vient de mettre au point avec son équipe - composée de trois salariés - un robot polyarticulé capable de palettiser des charges pouvant aller jusqu’à 140 kg à un rythme de 1 800 sacs à l’heure, soit « une cadence 10 fois plus importante que dans le cadre d’une palettisation manuelle, et 5 fois plus rapide comparée à une palettisation automatisée dite traditionnelle », précise le gérant. Le robot occupe un espace réduit à 30 m2 au sol (contre 150 m2 en moyenne pour les systèmes traditionnels) et fait 3,5 mètres de hauteur (au lieu de 6 mètres), « des caractéristiques qui le rendent aussi moins énergivore », souligne Christophe Lantoine. Muni d’une capacité de rotation à 360°, le robot peut prendre en charge 6 palettes à la fois. La sécurité est quant à elle renforcée par un système de détection de collision. « Nous avons fait en sorte d’adapter le robot au maximum en fonction des besoins des clients, explique Christophe Lantoine. Ainsi il existe 790 schémas de palettes possibles, que l’on adapte à la demande et que le client peut lui-même programmer grâce à un logiciel relativement simple d’utilisation. Par ailleurs, le préhenseur dispose des intercalaires ou non entre les sacs, selon les besoins. » Insistant sur la flexibilité de son produit, le directeur de SFTA précise que le système laséro-guidé utilise les voies de circulation de l’entreprise où il doit être installé.

Du vrac au rack

Composée d’un bureau d’études, l’entreprise s’engage à accompagner son client depuis la définition de son projet jusqu’à la maintenance. « L’équipe de trois salariés comprend notamment deux ingénieurs de 15 ans d’expérience », précise Christophe Lantoine. Se présentant comme « spécialiste du conditionnement jusqu’à 2 tonnes », SFTA assure non seulement le conditionnement (depuis la prise en charge du produit vrac jusqu’à la mise en rack de la palette), mais elle développe également une activité de maintenance et de rénovation d’ensacheuse. Annonçant un chiffre d’affaires prévisionnel de 500 000 €, SFTA a d’ores et déjà reçu le soutien d’Oseo Innovation, et bénéficie par ailleurs de l’appui financier et logistique d’Idea 35 (Agence de développement économique d’Ille-et-Vilaine), qui favorise l’implantation des entrepreneurs sur le territoire. L’entreprise occupe aujourd’hui un atelier de 500 m2 mis à disposition par la Communauté de Communes, et compte devenir propriétaire à l’issue du bail locatif, en 2014. « Un atelier jumeau est d’ores et déjà disponible et permettra à l’entreprise de doubler sa surface sitôt que l’activité prendra de l’ampleur », précise Christophe Lantoine.

Sarah Le Blé