Sémantique du vrac et pionniers concepteurs

Le 17/07/2015 à 10:08 par La rédaction

La référence est posée, il ne reste plus qu’à la cultiver, la faire grandir. L’édition 2015-2016 du « Spécial matériels » que vous avez en mains, décline une nouvelle forme d’information, un outil complémentaire des numéros habituels que nous vous souhaitons utile. Cette information est, en effet, concentrée sur l’offre actuellement disponible sur le marché de l’équipement des industries de transformation de matières premières en poudre, granuleux et pulvérulents, toutes filières confondues, de l’agroalimentaire et l’alimentation animale à l’industrie minérale, en passant par la chimie, la pharmacie et la cosmétique, ou encore la filière de la biomasse solide des pellets.

Cette offre est à la fois spécifique et diversifiée, puisqu’elle concerne exclusivement les process du vrac solide, tel que je viens de le définir, mais aussi les équipements amont de ce traitement avec le stockage et le transport, comme aval, avec le conditionnement, l’ensachage et la palettisation. Sans oublier ceux qui concourent à la maîtrise de ces opérations de manipulation et transformation en termes de sécurité, de qualité produit et de poussières, et, bien entendu, l’instrumentation nécessaire au bon fonctionnement des équipements.

À ce sujet, il faut bien le dire, la sémantique n’est pas immédiate. Si l’on prend, par exemple, la question du transport ; nous avons ici opté pour son rapprochement avec le stockage en amont de la transformation de la matière. Le transport (route, fer, mer et voie d’eau) est en définitive un « stockage mobile » avec ses exigences de remplissage, vidage ou dépotage. Il exige un déplacement retour du contenant à vide. Alors que le transfert − mécanique comme pneumatique − est ancré en cœur d’usine : seul le contenu est transféré. L’équipement ne se déplace pas, il se met en mouvement de la même manière qu’un mélangeur ou un tamiseur peuvent le faire. La structure de transfert (bandes, chaînes, vis, godets, tubes…) ne voyage pas, elle reste ancrée.

Autre exemple illustrant la teneur des échanges engendrés par ce « Spécial matériels » : la finalité d’un matériel. La mesure de niveau est une instrumentation, sa finalité est bien le contrôle, le stockage est son application. En revanche, une écluse qui, a priori, permet le transfert, peut avoir une finalité particulière justifiant son intégration dans un réseau de transfert notamment pour lutter contre la propagation du risque incendie/explosion…

Un grand merci aux équipementiers qui nous ont fait confiance, gageons qu’ils seront reconnus, sinon comme leaders, au moins comme pionniers et précurseurs, ce qui n’est pas négligeable quand il s’agit de concepteurs.

Pierre Mitev

Rédacteur en chef

Le Journal du Vrac  N°103 - juillet/août 2015