En matière de canons à air, se contenter de répondre à une demande sur tel ou tel type d’appareil déterminé de façon arbitraire reviendrait à passer à côté des réalités d’une problématique. VAL.i.d., spécialiste du décolmatage de trémies et silos, nous partage ci-après son analyse.
Un certain nombre d’acteurs du marché et clients finaux connaissent bien leur application, leur installation et leurs contraintes. Leur définition du problème rencontré permet de réaliser une prescription plus précise. Lorsqu’un colmatage intervient dans un silo ou une trémie et compromet le processus d’alimentation, il n’y a pas de prescription « miracle » et « unique » : il convient d’accompagner l’utilisateur en lui proposant une solution de décolmatage adaptée à son cas. Les phénomènes physiques propres au matériau stocké s’appliquent différemment en fonction de la forme de l’enceinte à décolmater : un même produit stocké dans un silo circulaire avec un cône à 60 degrés et extraction centralisée de grande section n’aura pas les mêmes facilités d’écoulement gravitaire que s’il est entreposé dans une trémie parallélépipèdique avec deux plans inclinés et extraction décentralisée.
L’IMPORTANCE D’UNE ÉTUDE PRÉALABLE
Le recueil des informations techniques doit être le plus exhaustif possible pour procéder à une étude d’implantation. Pourquoi une étude préalable revêt-elle une si grande importance ? Elle portera sur les points de moindre écoulement. En fonction du positionnement d’un appareil, les résultats de l’impact et de l’effet dynamique seront différents. Il convient donc de faire appel à l’expérience pour veiller à ce que l’onde de choc puisse déstructurer les rétentions, en fonction de la couche et du volume de matière à déstabiliser. La capacité du réservoir et la taille du système de déclenchement seront adaptées à ces paramètres. Parallèlement, il est également important de tenir compte du positionnement et de la capacité de l’ensemble des autres canons à air environnants. Chacun d’entre eux doit être positionné en tenant compte de cet ensemble.
CE QU’IL FAUT RETENIR
Nous constatons trop souvent la mise en œuvre d’appareils de gros diamètres et de grandes capacités qui n’ont, en définitive, qu’un effet localisé, alors qu’un nombre à peine plus important d’appareils plus petits donnera un bien meilleur résultat. En effet, les points d’impacts plus nombreux traiteront les zones concernées avec plus d’efficacité, notamment dans les angles, les faces de tassement de matière, les zones de stock mort, etc. Le budget pris en considération est souvent équivalent, voire inférieur, avec des coûts de maintenance et de pièces de rechange maîtrisés. Face à ce constat, pourquoi se priver d’une étude optimisée ?