Édito Le Journal du Vrac N°97 - mai/juin 2014

Le 15/07/2014 à 10:40 par La rédaction

L’innovation passe par… ici

En 1860, aux Etats-Unis, un groupe d’experts a été réuni afin d’apporter un éclairage sur l’évolution future de la ville de New-York. Thème de cette cogitation collective « Que sera New-York dans cent ans ? ». A l’issue de leurs réflexions, ceux-ci s’accordèrent sur une conclusion : cent ans plus tard, la ville n’existerait plus.

L’étude des statistiques, prévisions et autres évaluations les conduisait à affirmer haut et fort que, compte tenu de l’augmentation de la population, les déplacements quotidiens dans New-York ne nécessiteraient pas moins de six millions de chevaux. Une perspective pour le moins irréalisable, ne serait-ce que pour faire face à la masse de fumier produite chaque jour par six millions de chevaux… Quarante ans plus tard, les Etats-Unis comptaient 1001 entreprises de construction automobile.

Pour Ernesto Sirolli, qui se plait à rappeler cette anecdote, la conclusion est simple : l’innovation échappe à la collectivité. Face aux défis sociétaux, environnementaux, énergétiques, alimentaires… il n’est pas réaliste - selon le spécialiste italien de la « facilitation entrepreneuriale » - d’espérer la moindre solution de la part de la collectivité, des gouvernements comme des universités, car la solution est entrepreneuriale. Ce sont les entrepreneurs qui portent l’innovation et ils n’ont aucune raison d’exposer leurs projets dans les réunions publiques. En toute logique, ils concentrent leur argent et leur énergie créative sur leur propre projet. Même si ce dernier peut changer le monde. Chacun en tire ses propres conclusions ; pour ma part, il me plait bien de penser qu’au fond, c’est l’intention qui fait la différence. Pour s’assurer un avenir (et pas seulement un présent), l’entrepreneur se donne les moyens de construire une offre suffisamment pertinente et percutante pour être durablement viable. Il est sur le front et son arme est l’innovation.

Modestement, nous pouvons dire que le « Journal du vrac » est l’expression directe de cette innovation. En relation avec les entreprises, il assure avec la rigueur, le respect et le professionnalisme nécessaires au développement de l’innovation, le lien indispensable entre les professionnels. Ceux qui font l’innovation le savent et s’expriment ici.

L’entrepreneur est sur le front, nous aussi.

Bonne lecture.

Pierre Mitev

Rédacteur en chef