Canon à air : Quelle longueur pour un piquage optimisé ?

Le 28/06/2022 à 9:24 par La rédaction

Décolmatage

Les canons à air ont été conçus pour le décolmatage des silos, trémies, gaines et goulottes : ils permettent de rétablir un écoulement homogène et gravitaire du matériau stocké. Les performances optimales ne sont cependant pas atteintes lorsqu'un piquage a été réalisé en dépit du bon sens.

Les canons à air évitent des ringardages dangereux mettant en péril la vie des opérateurs. Ils agissent à l'intérieur du silo ou de la trémie tout en étant positionnés à l'extérieur, ce qui rend leur maintenance aisée. Pour garantir leur bonne efficacité à rétablir l'écoulement du matériau stocké, l'onde de choc doit être libérée via un piquage optimisé. Cette partie soudée à l'enceinte à décolmater et qui relie la tête de tir doit correspondre à la section de sortie de la tête : un piquage de section inférieure favoriserait les pertes de charges et, inversement, un piquage de section supérieure fait chuter la vitesse d'éjection. L'idéal est un piquage rectiligne oblique orienté vers le bas pour un tir direct. À défaut, un piquage coudé doit avoir un grand rayon : dans les applications en haute température un rayonnement direct sur le mécanisme de la tête est ainsi évité.

Valérie Dalmasso, dirigeante de VAL.i.d.

Problématiques d’intégration

Jusqu'à présent, le recours à un piquage très court était rejeté tant le risque d'un retour de matière à l'intérieur de la tête de déclenchement est grand. Ce phénomène de retour est dû à la pression résiduelle du tir dans la matière pendant la refermeture du piston alors que le réservoir est déjà revenu à la pression atmosphérique. Le mécanisme alors grippé se bloque et le canon à air ne fonctionne plus. Par manque de place, le positionnement d'un canon à air semble parfois impossible. Des contraintes peuvent empêcher une implantation adéquate ou une implantation elle-même : installations avec parois contiguës, batterie de silos juxtaposés, double-plafond gênant, etc.

Des défauts à l’implantation ou au montage

Les acteurs spécialistes du décolmatage interviennent sur site lorsque leurs clients rencontrent des problèmes d'écoulements qu'ils n'avaient pas anticipés lors de l'installation d'un silo. Valérie Dalmasso, dirigeante de la société VAL.i.d., témoigne : « Nous intervenons lorsqu'un industriel est confronté à des arrêts de production ou, plus grave, après qu'un accident a eu lieu avec des opérateurs. Nous constatons malheureusement au fil des années certains montages sont aberrants et ne peuvent donner leur pleine efficacité. Les canons à air peuvent être mal positionnés par rapport à la sortie, à la forme du silo, au colmatage, etc. Normalement, un piquage doit être arasé, sans protubérance à l'intérieur d'un silo. » Si un piquage est direct et de bonne longueur, c'est tout à l'avantage du système, qui proposera alors des performances maximales. Sur ce point, le fournisseur de solution de décolmatage a un devoir de conseil auprès de son client.

Extraction du mécanisme interne.

Alternative possible

La version innovante des têtes de déclenchement VAL'can.2® comprend un mécanisme qui permet une alternative de fonction. L'un des modes de fonction du système offre l'avantage de conserver un volume d'air comprimé dans le réservoir, même après un tir. Cette pression interne au canon à air (réservoir et tête de déclenchement) reste supérieure à la pression résiduelle du piquage et du silo : cet atout évite de la sorte des retours de matière possibles et des coincements au niveau du siège de piston. Hors utilisation, il faut bien sûr mettre le canon en sécurité et le vider. C'est alors le ressort intérieur qui assure l'étanchéité du système. Valérie Dalmasso précise : « Auparavant, lorsqu'un piquage était trop court avec un risque de retour de matière, les industriels préféraient ne pas installer de canons à air propices aux engorgements. Nous avons déposé un brevet en 2016 et avons déployé la solution depuis 2018. Nous avons mené des études poussées au niveau de l'équilibre des pressions. Lorsqu'on a déchargé un tiers du réservoir, autrement dit juste après l'onde de choc maximale et lorsque l'air évacué n'a plus d'effet acoustique, le mécanisme se referme. » Il devient donc envisageable d'utiliser un piquage court qui diminue la distance de raccordement de la tête de tir et l'encombrement total de l'équipement à mettre en œuvre.

Maintenance facile

Les opérations de maintenance à réaliser sur le VAL'can.2 sont identiques à tous les systèmes de canons à air. Il faudra alors vérifier grâce au manomètre que le réseau assure une bonne pression. Il sera aussi nécessaire que l'électrovanne fonctionne bien électriquement. Si des problèmes sont repérés à l'intérieur du mécanisme, celui-ci est extractible sous forme de cartouche. « L'ensemble du mécanisme peut être sorti sur un temps très court, sans formation particulière, explique la dirigeante. On aura préalablement sécurisé le système grâce à l'obturateur de sécurité. Le mécanisme peut être réparé ou remplacé par un autre système pré-assemblé. La maintenance pourra être effectuée soit en interne avec démontage en atelier, soit par VAL.i.d. qui expertise le mécanisme et le reconditionne. »

 

Obturateur de sécurité intégré dans le corps de tête

  • Amélioration de la sécurité des intervenants
  • Économique car sans surcoût
  • Rapide à actionner : insertion dans la tête elle-même