Afin d’augmenter ses capacités de production, la Minoterie Bourseau, située à Nozay (35) en Bretagne, a souhaité remplacer sa machine d’ensachage vieillissante par une nouvelle ligne complète intégrant aussi bien le conditionnement que la palettisation. Reparcourons cette installation avec Franck Bourseau, co-gérant de la minoterie.
 
Pouvez-vous présenter la Minoterie Bourseau, dont vous êtes le co-gérant ?

Franck Bourseau : La Minoterie Bourseau est entreprise familiale et indépendante cogérée par moi-même et Christophe Bourseau. Nous sommes situés à Nozay, en Ille-et-Vilaine, depuis 1973 et réalisons aujourd’hui un chiffre d’affaires annuel de près de 14 millions d’euros. Auparavant, nos activités étaient réparties équitablement dans l’industrie et l’artisanat. Depuis quelques années, nous avons cependant fortement évolué vers l’artisanat : l’artisanat représente aujourd’hui environ 70 % de notre chiffre d’affaires. Nous travaillons notamment avec des boulangeries traditionnelles en proposant des farines haut de gamme, conditionnées en sacs, en big bag ou en vrac. Nous devons assurer aussi bien des grandes que des petites séries avec des farines conventionnelles et d’autres spécialités plus variées. La Minoterie Bourseau regroupe 50 collaborateurs et nous disposons de notre propre flotte de camions et chauffeurs.

Vous avez souhaité changer votre ancienne ensacheuse : quelles ont été vos motivations ?
F. B. : Historiquement, nous réalisions l’ensachage de farine à la main, pour ensuite évoluer vers des ensacheuses à pesée brute, puis des ensacheuses automatiques. Nous avions auparavant une ensacheuse automatique pour l’ensachage de sacs à gueule ouverte, qui proposait un débit de trois tonnes à l’heure environ. Les opérations de manutention des palettes étaient réalisées manuellement et nous devions filmer celles-ci à l’aide d’une filmeuse indépendante. Nos motivations étaient les suivantes : résoudre les problèmes de fermeture à couture que nous rencontrions, fiabiliser les poids qui n’étaient pas suffisamment précis, et augmenter la cadence au moins par trois.
 
Quel type de fabricant recherchiez-vous ?

F. B. : Depuis très longtemps, la Minoterie Bourseau travaille avec des partenaires français. Nous travaillons par exemple avec Gascogne pour la fourniture des sacs. Nous avons donc tout naturellement recherché du matériel et un SAV français. Nous avions consulté certains constructeurs qui étaient orientés vers des sacs à valve, mais nous n’avons pas retenu cette solution. Nous devions également trouver une machine capable d’assurer aussi bien de la grande que de la petite série : nous pouvons réaliser aussi bien des tirages de 20 ou 30 tonnes que de 2 ou 3 tonnes. Il nous fallait trouver cette polyvalence nous permettant de passer d’un produit à un autre avec souplesse. Nous nous sommes rapprochés de la société CETEC, qui a pu concevoir une installation entièrement automatique répondant à tous nos critères.
 
Pouvez-vous présenter la ligne d’ensachage installée ?

F. B. : Le constructeur CETEC a nous a proposé une installation très complète. Nous avons apprécié le fait de pouvoir moduler les éléments suivant la configuration de chacun. Chaque phase de la ligne d’ensachage restait modifiable selon nos besoins. La ligne est équipée d’un doseur avec démontage facile pour permettre les opérations de nettoyage. Le répertoire important de recettes et l’éventail des réglages du doseur CETEC permettent une adaptation à la large gamme de farines de la minoterie. L’amenée des sacs est automatique depuis le magasin de sacs et l’ensachage est réalisé en sacs papier. La fermeuse intégrée permet de réaliser des bandes soudées pour une bonne étanchéité. Nous avons également souhaité intégrer des équipements adéquats pour nous permettre de réaliser un contrôle qualité. Ainsi, la ligne est équipée d’une caméra de contrôle de la fermeture des sacs, d’un contrôle de poids et d’un détecteur de métaux. Des éjecteurs automatiques permettent d’écarter les sacs non conformes. Un élévateur à sacs nous a permis de réaliser l’amenée des sacs verticalement dans un environnement difficile, puis la palettisation et le filmage sont réalisés automatiquement. La palette est ensuite récupérée par chariot élévateur.
 
Quelles sont les conséquences en termes de main-d’œuvre ?

F. B. : Dans les métiers de la minoterie, il est très difficile de trouver du personnel qualifié pour réaliser de l’ensachage de farines. L’une de nos motivations était de réduire au maximum la main-d’œuvre pour les opérations de conditionnement. Avec la ligne d’ensachage complète de CETEC, notre produit entre, la palette sort ! Toute la ligne est automatique et la seule opération manuelle à réaliser est l’alimentation du magasin à sacs. Nous avons ainsi gagné en sécurité en supprimant des opérations à risque.
 
Comment se sont déroulées l’installation et la mise en route ?

F. B. : La ligne d’ensachage devait être installée en février 2020, mais la crise sanitaire est venue perturber les plannings, si bien qu’elle a été réellement mise en service en juin 2020. La prise en main de l’outil a pris plus de temps que nous le pensions, certainement parce que nous n’avions pas suffisamment réalisé qu’il s’agissait d’une ligne d’ensachage complète plutôt que d’une simple ensacheuse. Nous avons progressivement appris à maîtriser les nouveaux éléments sur la ligne et, aujourd’hui, nous sommes très satisfaits de l’outil conçu par CETEC.